Patrick Frenay, géographe et urbaniste de l'ULB, estime, dans une étude qui paraît lundi sur le site de Brussels Studies que le RER représente d'un côté de vastes plans que l'on fait miroiter et de l'autre, un projet en forme de coquille vide.
Il constate que la capitale est desservie par une offre ferroviaire très importante. "La SNCB considère qu'elle ne peut accroître le nombre de convois traversant la jonction Nord-Midi", relève le document. "La volonté d'y contraindre le moins possible l'offre IC, IR et internationale relègue le RER à un rang secondaire".
Le RER sera donc desservi "ailleurs", notamment sur la ligne 28, via la gare de l'Ouest, ce qui aura pour conséquence des temps de parcours rallongés pour les non-Bruxellois et des liaisons directes peu attractives pour les Bruxellois.
"L'attitude de la SNCB est compréhensible", estime Patrick Frenay qui ajoute qu'"elle est plongée dans un jeu de dupes où l'on fait croire à une belle solution, alors qu'on ne lui alloue pas les moyens nécessaires".
Pour Patrick Frenay, la responsabilité en incombe au politique. "Les Régions ne jouent pas un jeu clair. La Flandre et la Wallonie ont des intérêts opposés à ceux de la Région bruxelloise".
Brussels Studies considère cependant qu'"il n'est pas trop tard pour discuter du projet" et propose des pistes comme un service RER offrant moins de lignes directes en heures creuses mais avec des fréquences soutenues.
Belga
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